« Cela m’est de la dernière conséquence que le tout soit fait en secret » Le commerce clandestin entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre dans la correspondance de Gabriel Bernon, marchand huguenot
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Résumé
Cette note de recherche aborde le thème de la frontière à partir du cas de Gabriel Bernon (1644-1736), marchand huguenot réfugié en Nouvelle-Angleterre après la révocation de l’édit de Nantes, alors que son frère, Samuel Bernon de La Rochelle (1651-1717), est le principal marchand assurant le commerce avec la Nouvelle-France. La correspondance adressée à Gabriel Bernon à la fin du 17e siècle, préservée dans le fonds Gabriel Bernon de la Rhode Island Historical Society, témoigne de plusieurs années de commerce clandestin entre la Nouvelle-Angleterre et la Nouvelle-France par l’entremise de son réseau familial, en dépit des frontières géopolitiques, économiques et religieuses séparant ces deux colonies relevant d’empires mercantilistes rivaux.